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Affichage des articles du novembre, 2010

Randonnée au pic Ouitchambo

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Après nous être garés près de la grande case toute neuve de la tribu de Ouitchambo (près de Boulouparis), nous avons traversé le village avec ses petites maisons fleuries et ses cultures vivrières (taros, ignames, bananes, cocos, papayes...). Le sentier ne présente pas de difficulté particulière et serpente à travers une belle forêt paisible de bancouliers et banians aux racines géantes qui ressemblent à des tuyaux de canalisation s'étirant sur le sol. On peut croiser des cochons sauvages, des cerfs et des cagous, mais à part le traditionnel nautou et quelques corbeaux, nous n'avons aperçu aucun animal. Par contre nous avons rencontré Noël, son épouse et leurs deux joyeux garçons; ils nous ont accompagnés un long moment à travers les sous-bois en bavardant. Au retour, nous les avons retrouvés affairés sur un tronc sec de bancoulier, avec leurs hache et machette, en train d'extraire des larves blanches de coléoptères. D'ici quelques jours, une fois que celles-ci

Ascension du pic Malaoui

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Dans le billet précédent, je parlais des monts Koghi, la montagne la plus proche de Nouméa. Nous y voilà justement..., les pieds las dans les fougères, sur le point culminant, après une traversée de la forêt humide (aïe satanés moustiques!), du maquis minier, un chemin de crête et une partie finale assez raide. La brume couvre la vue sur le mont Dore et la presqu'île de Nouméa. La forêt des Mont Koghi est un berceau de la biodiversité en raison de sa zone géologiquement complexe avec différents types de sols: de nombreuses espèces végétales s'y côtoient et s’hybrident. Bien que des sentiers aient été aménagés, le défaut partiel de balisage peut poser problème: - Euh, alors, tu crois que c'est à gauche ou à droite?... - T'es sûr qu'on va dans la bonne direction là?... - On n'a pas franchi ce petit pont de bois à l'aller, si??? Pour preuve, des randonneurs -dont certains Déodatiens ou pas je l'ignore, mais originaires en tout cas des Vosges!- se perdent c

Un arc-en-ciel sur la montagne

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En Provence, nous jouissions d'une très belle vue sur la face sud du massif de la Sainte Victoire, notre Fujiyama à nous . J'ai encore en mémoire les variations de tonalités et couleurs, les plis, la force et la poésie de sa roche brute calcaire. Désormais, ce sont les monts Koghi que nous admirons au quotidien, de la terrasse, surtout quand un arc-en-ciel "féérise" (c'est un néologisme...) ce panorama déjà harmonieux. Je le photographie régulièrement et une fois regroupées, ces images pourraient constituer un joli carnet d'atmosphères... Sur les monts sont pratiqués la randonnée (l'ascension du mont Malaoui) parmi une forêt jadis exploitée pour ses essences, l'accro-branches et la dégustation de spécialités traditionnelles savoyardes à base de fromage telles la raclette, la fondue ou la tartiflette dans une auberge-restaurant d'altitude qui fait perdre tout sens géographique et sature l'odorat (en clair, l'odeur est trop prégnante). Plusi

On ne peut pas tout avoir...

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On ne peut pas tout avoir... Une météo agréable toute l'année, un lagon classé, une biodiversité marine exceptionnelle, des fleurs de frangipanier, l'entourage des pays et cultures appartenant à l'Océanie, les fruits exotiques (...) ET en même temps (je limite volontairement mon voyage énumératif à l'hexagone), les expos parisiennes, les cinémas Utopia, l'architecture XVIIème d'Aix-en-Provence, le festival d'Avignon, l'air frais de l'Auvergne, le patrimoine romain d'Arles, le kouign amann du Morbihan, les pistes de ski des Alpes, etc, etc, etc. Il faut se faire une raison, c'est impossible. Faute de posséder la faculté d'ubiquité, il ne sert à rien de céder à la nostalgie, de vouloir toujours être ailleurs que là où l'on est, de s'obstiner à lorgner l'herbe verte un peu plus loin. Je le copierai 100 fois. Notre réalité est celle-là un jour de novembre à Nouméa, heure GMT+10, coordonnées géographiques 22° 14' 8'' Su

Samedi à Maré

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Le retour à Nouméa approche. Dernier jour sur l'île et déjà, en souvenir visuel, trois couleurs qui dominent: le vert de la végétation tropicale et des jardins dans les tribus, le blanc du sable, le bleu turquoise de l'eau. Dommage, une autre couleur aussi, le gris métal des canettes de bière locale, l'objet de rencontre la plus probable où que l'on aille! Mais bien sûr, ce résumé lacunaire ne tient pas compte de la quiétude des lieux ni des contacts humains, beaucoup plus agréables et simples que sur la grande terre. Maré, contre toute attente (avant d'y séjourner nous imaginions les îles loyautés comme de belles endormies où l'ennui régnait en maître chez les métros peu adeptes du mythe de l'intégration ou peu amateurs de sports nautiques), nous a conquis par son authenticité assez éloignée de l'image apparemment plus lisse et plus touristique de ses 2 soeurs Loyautés. Chaque famille construit sa case (ronde, rectangulaire ou en forme de ruche) avant

Jeudi à Maré

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Les gentilles pipelettes Suzanne et Rachel nous racontent des légendes de Nengone, admirent nos cheveux et notre peau rougie par le soleil, nous offrent un datura au long calice..., mais le temps de la photo elles deviennent tout à coup sérieuses. Une des cases du gite tribal de Seday , au nord de l'île, près de Roh, dans le district de Guahma. La plage de Cengeite , comme tant d'autres (Nece, Patho, Pédé,...) est déserte et vraiment superbe avec ses eaux transparentes, son sable blanc immaculé et ses fonds coralliens. La "randonnée des plages" (3h aller-retour) permet de marcher au bord de l'océan, au milieu de pandanus, pins colonnaires et cocotiers, sur les falaises coralliennes et dans les sous-bois. Au Nord-Est, le saut du guerrier, une fissure dans la falaise de calcaire gris. Tadine est l'agglomération la plus importante de l'île. On y trouve le fameux supermini "supermarché Trop tard", maigrement approvisionné pour le consommate

Mardi à Maré

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Trois jours à peine et le charme sauvage de cette île opère déjà: Jérôme et moi sommes séduits par Maré. Mais peut-être que le fait de vivre dans une maison habitée joue aussi dans notre sentiment de bien-être et de familiarité. Dans la matinée, au fond de la baie de Guredgele, munis de nos palmes, masques et tubas, nous avons nagé avec des tortues à grosse tête et les avons observées longuement dans le silence, toutes proches, en flottant sans mouvement au dessus d'elles si paisibles et si gracieuses. L'après-midi nous sommes passés voir l'aquarium naturel du district de Tadine (voir photo ci-dessus), une nurserie pour les poissons (picots). Lorsque l'on s'approche les petits poissons arrivent par centaines, habitués certainement à être nourris. Plus loin, tout près de la route, matérialisée par une barrière de sécurité en métal, se trouve une cavité percée dans le calcaire qui contient de l'eau douce; elle est appelée " trou de Bone ". Des racines

1000

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Depuis la fin du mois d'août, le petit compteur que j'ai installé au bas du bandeau de droite, enregistre automatiquement chaque visite sur notre blog (car auto-publication rime avec autosatisfaction...). Bientôt 1000 déjà! Un nombre symbolique en forme de première marche pour un blog en herbe! Après ce cap, je regarderai certainement le total avec moins d'excitation mais dans l'immédiat, je me pose une question: Qui sera le 1000ème lecteur??? Allez, foin de mystère! Légende oblige, même s'il n'y a pas de lot à gagner (un billet aller-retour Paris-Nouméa à 1400€ vous ferait plaisir? Certainement, mais ce n'est pas possible, je n'ai pas assez de miles flying blue), sortez de l'anonymat le temps de vous manifester en laissant un petit message au bas de ce post lors de votre prestigieux passage!

Lundi à Maré

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A l'aérodrome de Magenta, Jérôme s'apprête à embarquer dans l'avion. Nous sommes arrivés dimanche matin à Maré après seulement une demi-heure d'avion à partir de Nouméa. Aujourd'hui lundi, voilà enfin les photos de plages tant attendues... Début de série avec une plage mythique: shabadran ! Un passage un peu délicat mais Patrick garde le sourire! Sac au dos, Patrick aborde la traversée d'un couloir étroit de pandanus. Anne casse une noix de coco. Avec une papaye trouvée sur le chemin, le dessert est prêt! Après nous être acquittés d'une redevance pour le droit de passage sur les terres d'une tribu, nous avons traversé une immense cocoteraie en pick-up sur la plaine côtière puis avons suivi à pied l'itinéraire plus ou moins balisé (avec des moitiés de noix de coco ou des tongs enfilées à des piquets en bois) sur le plateau corallien accidenté, le long d'une côte rocheuse escarpée. Une marche sportive de 2 heures dans un paysage sauvage et spect