Malraux, sors de ce corps !
 |
| étudiantes polynésiennes |
Je lisais récemment un article sur Marella et Gianni Agnelli dans Le journal Le Monde. La conversation de ce couple y était décrite par (feu) Jean d'Ormesson comme "éblouissante".
J'ai pensé alors aussitôt à cet art de salon élitiste, codifié, du 18e siècle et remâché un cuisant et presque aussi lointain souvenir...
Hum, sans vouloir repartir trois siècles en arrière et dire adieu aux SMS, mails, tweets, assistants vocaux ou programmes informatiques (comme dans le superbe film Her avec Joaquin Phoenix) qui font notre quotidien, est-ce que vous n'avez pas l'impression pénible, aujourd'hui, que la conversation en face à face est trop souvent remplacée par des bavardages où chacun joue son rôle social, des monologues narcissiques sans marques d'intérêt pour son interlocuteur, des récits personnels qui se juxtaposent et où chacun poursuit l'unique objectif de parler de soi ? Que la générosité et l'écoute, la curiosité, la réflexion et l'échange, indispensables à toute conversation, en sont complètement absents ?
Hélas, force est de constater qu'à l'heure où l'on nous répète des formules telles que "créer du lien social", "faire société", "civiliser la société", l'école forme toujours d'avantage les élèves à l'écrit qu'à l'oral. J'en suis la preuve vivante... 😞
En Nouvelle-Calédonie, Histoire compliquée oblige, l'expression orale en français reste une vraie difficulté pour les jeunes, en particulier pour les jeunes d'origine mélanésienne.
Il faut donc signaler deux manifestations, liées aux arts de la parole, qui tentent de relever le défi :
- le Festival des conversations (Paris), fondé par Guillaume Villemot qui souhaite par ailleurs voir inscrire la conversation sur la liste du patrimoine culturel immatériel mondial de l'humanité
- les concours universitaires d'éloquence
A ce sujet, avez-vous vu le très beau film documentaire de Stéphane de Freitas et Ladj ly A voix haute ?
J'ai pensé alors aussitôt à cet art de salon élitiste, codifié, du 18e siècle et remâché un cuisant et presque aussi lointain souvenir...
Hum, sans vouloir repartir trois siècles en arrière et dire adieu aux SMS, mails, tweets, assistants vocaux ou programmes informatiques (comme dans le superbe film Her avec Joaquin Phoenix) qui font notre quotidien, est-ce que vous n'avez pas l'impression pénible, aujourd'hui, que la conversation en face à face est trop souvent remplacée par des bavardages où chacun joue son rôle social, des monologues narcissiques sans marques d'intérêt pour son interlocuteur, des récits personnels qui se juxtaposent et où chacun poursuit l'unique objectif de parler de soi ? Que la générosité et l'écoute, la curiosité, la réflexion et l'échange, indispensables à toute conversation, en sont complètement absents ?
Hélas, force est de constater qu'à l'heure où l'on nous répète des formules telles que "créer du lien social", "faire société", "civiliser la société", l'école forme toujours d'avantage les élèves à l'écrit qu'à l'oral. J'en suis la preuve vivante... 😞
En Nouvelle-Calédonie, Histoire compliquée oblige, l'expression orale en français reste une vraie difficulté pour les jeunes, en particulier pour les jeunes d'origine mélanésienne.
Il faut donc signaler deux manifestations, liées aux arts de la parole, qui tentent de relever le défi :
- le Festival des conversations (Paris), fondé par Guillaume Villemot qui souhaite par ailleurs voir inscrire la conversation sur la liste du patrimoine culturel immatériel mondial de l'humanité
- les concours universitaires d'éloquence
A ce sujet, avez-vous vu le très beau film documentaire de Stéphane de Freitas et Ladj ly A voix haute ?
On y suivait des étudiants de
l’Université de Saint-Denis (93) apprendre les ressorts subtils de la
rhétorique, se préparer grâce à des professionnels (avocats, artistes...), surmonter leurs difficultés, prendre confiance en soi, s’affirmer petit à petit et participer
au concours « Eloquentia ».
L’éloquence est l’art de bien parler. De s'exprimer oralement avec aisance en public, de savoir argumenter, d’être capable d’émouvoir, de persuader, de convaincre par la parole.
Autant de valeurs et de compétences qui s’inscrivent dans les missions éducatives des universités du monde entier.
Les universités francophones du Pacifique ne sont pas en reste. Elles s'engagent dans cette direction depuis 4 ans. Et hier soir, au théâtre de l’île, à l’occasion de la grande finale, sept étudiants ont défendu avec talent les couleurs de la Calédonie (UNC) et de la Polynésie (UPF).
Dans la bonne humeur, entre chansons, danses et remise des prix, les candidats se sont exprimés sur un thème de leur choix. Souvent lié aux questions mêlant langue, langage et identité...
Bravo à eux !
L’éloquence est l’art de bien parler. De s'exprimer oralement avec aisance en public, de savoir argumenter, d’être capable d’émouvoir, de persuader, de convaincre par la parole.
Autant de valeurs et de compétences qui s’inscrivent dans les missions éducatives des universités du monde entier.
Les universités francophones du Pacifique ne sont pas en reste. Elles s'engagent dans cette direction depuis 4 ans. Et hier soir, au théâtre de l’île, à l’occasion de la grande finale, sept étudiants ont défendu avec talent les couleurs de la Calédonie (UNC) et de la Polynésie (UPF).
Dans la bonne humeur, entre chansons, danses et remise des prix, les candidats se sont exprimés sur un thème de leur choix. Souvent lié aux questions mêlant langue, langage et identité...
Bravo à eux !
 |
| Le gagnant |
Commentaires
Enregistrer un commentaire