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Tout ce qui brille n'est pas or

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  En métropole, les Journées du patrimoine durent deux jours. En Nouvelle-Calédonie, elles s'étendent sur un mois.  Au regard de cette longue période, il s'avère difficile de manquer l'événement, sauf haine farouche pour la pierre, pour Stéphane Bern, pour le passé, pour l'Histoire, pour les quatre (c'est possible) ou torticolis sévère empêchant de tourner la tête en arrière.  Dans le parc du Haut-Commissariat , nous avons regardé en haut, levant les yeux vers les ramures, les feuillages, les frondaisons, qui à leur manière constituent selon leur taille, autant d'abris, dais, tonnelles et chapiteaux frêles ou majestueux.  Typiques du territoire ou importés, les arbres de ce jardin odorant initient au voyage et à la diversité : pin colonnaire, flamboyant, gaïac, banian, ylang-ylang, frangipanier, baobab (...). La palme de l'arbre le plus étrange va de toute évidence au saucissonier originaire d'Afrique, avec ses fruits qui pendent, vrais déca

Fougères, vous avez dit fougères ?

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" Que ne suis-je la fougère, Où, sur la fin d'un beau jour, Se repose ma bergère (…)" Ainsi débute le poème Les Tendres Souhaits de Charles-Henri Ribouté mis en musique par Antoine Albanèse au XVIIIe siècle. A l'évocation du siècle des Lumières, les amateurs d 'arts décoratifs visualiseront les meubles en ébène revêtus d'incrustations d'écaille et de cuivre, style que Boulle avait porté jusqu'à la perfection. "Perfection" ?!! s'époumoneront de concert les adeptes du design scandinave épuré et lisse qui habille depuis plusieurs années les intérieurs contemporains. Mais ne nous énervons pas car le mobilier est une fausse piste (et la colère aussi). Si j'ai choisi ces trois vers désuets comme entrée en matière, c'est en fait pour parler de fougère et de plastique, et quand bien même ces deux termes semblent aux antipodes l'un de l'autre. Des esprits vétilleux ergoteront que tout comme il existe des sapins de Noël en

Ici et ailleurs

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L'Endeavour (prononcer Indèver ), la réplique du trois-mâts que l'explorateur, navigateur et cartographe britannique James Cook a utilisé pour son expédition en Terra australis de 1768 à 1771, est arrivé ce week-end à Nouméa pour sa première étape, après onze jours de voyage en mer. Parti à la voile de Sydney où il est amarré dans le port en tant que musée à flot, le bateau navigue à la rencontre des peuples du Pacifique, très loin de toute nostalgie colonialiste. Endeavour, ça signifie "effort". Et il en a fallu pour parvenir à obtenir les informations exactes ! Le personnel d'accueil du musée maritime de Nouméa, là où l'on était censé acheter les billets, ne nous a-t-il pas répété (face à nos mines incrédules) que le navire situé sur le quai FED était l'original du 18e siècle? Heureusement, l'équipage à bord, de souriants australiens aux cheveux blancs transformés pour l'occasion en "brigade désintox", a rétabli la vérit

Dominique A(hhhhhhhhhhh !)

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Impatiente, je l'ai cherché à travers le jour. Dans le bleu des vagues. Sous les coquillages. Dans le chant des merles et du vent. Dans le sillage des meutes de chiens errants. Entre les herbes et les palmes écartées doucement. Entre les flèches faîtières qui pointent vers les nuages. Mais le soir il était là, devant nous. Au théâtre de l'île, seul sur scène, pour un concert guitare-voix magnifique : Dominique A ! Totalement conquis, le public a témoigné une grande ferveur durant ces deux heures en compagnie du chanteur. Et quand l'artiste lançait son vibrato sobre autour des A (... ne m'attends pas ), oi (... pas sans moi ), ia (... Antonia ), la la la la la , ahhhhhhhhhhhhh , on vivait un moment de grâce. N.B.: les photos n'étaient pas autorisées alors voici une chronique de Rebecca Manzoni sur France inter, à lire et écouter avec des extraits en cliquant là .

Malraux, sors de ce corps !

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étudiantes polynésiennes Je lisais récemment un article sur Marella et Gianni Agnelli dans Le journal Le Monde. La conversation de ce couple y était décrite par (feu) Jean d'Ormesson comme "éblouissante". J'ai pensé alors aussitôt à cet art de salon élitiste, codifié, du 18e siècle et remâché un cuisant et presque aussi lointain souvenir...  Hum, sans vouloir repartir trois siècles en arrière et dire adieu aux SMS, mails, tweets, assistants vocaux ou programmes informatiques (comme dans le superbe film Her avec Joaquin Phoenix) qui font notre quotidien, est-ce que vous n'avez pas l'impression pénible, aujourd'hui, que la conversation en face à face est trop souvent remplacée par des bavardages où chacun joue son rôle social, des monologues narcissiques sans marques d'intérêt pour son interlocuteur, des récits personnels qui se juxtaposent et où chacun poursuit l'unique objectif de parler de soi ? Que la générosité et l'écoute, la

Miroir mon beau miroir

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Nouvelle-Calédonie, partie 2.  Bigre, à l’heure de l’obsolescence programmée, je sais que les objets qui nous entourent vieillissent très vite, mais quand même, j’ignorais qu’un simple voyage (certes de 19000 km) pouvait me faire vieillir de plus de 10 ans et me voir confondre avec Jeanne Calment (même si l'on partage le même lieu de naissance) ? Serais-je victime de la Progeria, cette maladie rare qui provoque une sénescence accélérée de ceux qui en sont atteints ? Non, actuellement, sur le territoire, on parle plutôt d’ épidémie de dengue de type 2.   Alors faisons preuve pour une fois d’esprit scientifique. J’ausculte les causes possibles du duo détumescence et flétrissement qui ne ravage pas seulement les gâteaux au chocolat à leur sortie du four.  Deux facteurs sont formellement identifiés.     Le premier : quand on voyage en direction de l’Est, on avance dans le temps, et en raison du décalage horaire Paris-Nouméa, on gagne 10h. OK, 10 heures. Pas

Mêler ses pas à ceux des oiseaux

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Désormais ce blog sera aussi calme qu'une porcelaine posée sur une étagère... Et oui, il s'arrête là, sur cette dernière photo en forme de départ et d'adieu! J'avais prévu de vous embarquer avec nous dans la baie d'upi de l'île des pins et dans les toiles d'art contemporain papou, mais finalement je ne partagerai pas ces deux ultimes balades dans ces pages qui se referment définitivement. Merci à vous amis lecteurs! Pour les néophytes qui viendront ici par hasard ou pour les nostalgiques voulant refaire un tour gratuit de Calédonie, 25 mois d'archives et 108 billets restent consultables. Et vous pouvez bien sûr continuer à laisser des commentaires, ceux-ci s'afficheront sur le blog et me parviendront directement dans ma boîte à lettre électronique. A bientôt alors!